Carénage à Aratu
Nous avons trouvé une marina en construction tenue par 2 Français dans un coin super tranquille et bien protégé au fond de la baie de Salvador de Bahia : Aratu. L'entrée se fait par une zone portuaire avec fabrique de petits gâteaux : on se croirait près d'une usine de p'tit LU.
Nous décidons donc de sortir le bateau pour le caréner car la coque est vraiment sale d'herbe et de coquillages dû à l'eau chaude depuis 8 mois.
On se croirait en Afrique : remorque bricolée (mais sur dimensionnée pour notre bateau), brésiliens et même les 2 patrons Français dans l'eau et sous l'eau boueuse pour positionner le bateau sur la remorque à marée haute, tracteur pour la tirer mais le câble de la remorque n'étant pas dans l'axe de la cale oblige à reporter au lendemain la sortie, ce qui nous a valu une nuit à bord avec la bateau cabré d'au moins 10° et enfin mise sur le parking avec le tracteur et le "macaque" pour la dévier sur la gauche ou la droite, ouf, 20 heures après tout est bon.
Il ne reste plus qu'à gratter la coque et la passer au Karcher, par 35° c'est presque un plaisir ;-)
Arrivée à Aratu
Baie d'Aratu
Pierre et Philippe préparent la sortie du bateau
Positionnement du bateau sur la remorque
Pas très confortable
Grattage des coquillages
Positionnement du macaque servant à diriger la remorque
Baia de Camamu (10 avril au 21 avril 2011)
Dimanche 10 avril, nous quittons Gamboa pour la baie de Camamu située à environ 35 milles au sud de Morro de Sao Paulo. Navigation pas très agréable tout au moteur avec une forte houle et des orages fréquents. Nous pêchons quand même une belle dorade et une 2ème à moitié mangée par un autre poisson.
Nous arrivons dans la baie à la tombée de la nuit et mouillons à Campinho dans un environnement parfaitement calme devant une plage de sable blanc bordée de cocotiers. Le rêve !
Le lendemain, nous débarquons dans le petit village et à peine avons-nous posé les pieds par terre, qu’un pêcheur vient tout souriant pour nous souhaiter la bienvenue. Partout dans le village ça sera le même accueil chaleureux, les gens venant nous serrer la main et nous demander si tudo bem ? Pas de voiture sur l’île, des rues en sable, de petites maisons en briques non terminées et peu de possibilités de ravitaillement avec seulement un petit mercadinho vendant quelques produits de base et du pain.
A 1,5 milles au sud de Campinho, entre l’île de Campinho et l’île Goio, le mouillage de Sapinho entre mangrove et cocotiers est de toute beauté.
moqueca de camarao (spécialité baiannaise)
Escale à Marau, village plus important, à 15 milles plus au sud, afin de faire le plein de vivres avant de remonter le rio Marau jusqu’à la fameuse cascade de Tremembé.
Avant de rentrer les fruits et les légumes dans le bateau, il faut les laver pour éviter les ravets.
Cachoeira de Tremembé
Nous remontons donc le rio sur environ 5 milles puis le quittons pour un bras étroit non cartographié, nous faufilant entre les racines de palétuviers avec seulement 1M50 à 2M d’eau. A la sortie d’une courbe, la mangrove laisse place à la forêt puis la cascade Veneza apparaît devant nous, grandiose ! On se rapproche tout doucement car il n’y a pas beaucoup d’eau et mouillons devant un petit embarcadère appartenant à une pousada. Le propriétaire, Nilton arrive bientôt en nous faisant de grands bonjours, suivi de Manuel.
Manuel qui connaît bien le coin, il habite dans le petit village voisin, nous dit que l’on ne peut pas rester là car il n’y a pas assez d’eau à marée basse. Il prend en main toutes les manœuvres pour déplacer le bateau jusqu’à environ 1 mètre de la cascade où les fonds sont plus importants. Le bateau est amarré à l’arrière par un bout à une roche de la cascade. Impressionnant !
remontéee du rio
arrivée à la cascade
Manuel
Remis de nos émotions, nous allons manger des pitus (écrevisses) chez Ada et Nilton, couple charmant qui nous racontent leur vie.
Ada a été médecin pendant 20 ans à Porto Alegre, elle en a eu marre de sa vie de dingue, a rencontré Nilton d’origine allemande qui était cuisinier et ils sont venus s’installer dans cet endroit isolé, en pleine nature. Ils élèvent des poules et des canards et ont ouvert un restaurant. Inutile de vous dire qu’il n’y a pas des clients tous les jours. Leur électricité provient d’une turbine alimentée par la cascade.
pousada velheza
pitus
Ada et Nilton
Nous allons ensuite à pied à Tremembé de l’autre coté de l’île veneza. Pour y accéder, il faut traverser une autre cascade, la cascade de Tremembé. Le petit village est adorable, les habitants souriants et visiblement heureux. Nous apercevons un homme sur une pirogue nous faisant de grands signes, c’est Manuel, il vient à notre rencontre et nous dit que l’on peut amener le bateau jusqu’ici. Nous n’hésitons pas une seconde car nous n’étions pas très rassurés de laisser Cypraea si près de la cascade.
Manuel nous ramène sur sa pirogue au bateau et prend la barre de Cypraea pour le diriger à travers la mangrove jusqu’à un trou d’eau au pied du village.
Manuel a été 10 ans marinero à Salavador et a travaillé 10 ans sur de gros bateaux de pêche.
Il nous emmène ensuite chez lui pour nous présenter sa femme, Juci qui parle très bien français car elle a vécu 4 ans en France.
Nous devions rester un jour, nous sommes restés 4 jours à Tremembé avec Joci, Manuel et leur nombreuse famille. 4 jours inoubliables.
mouillage à Tremembé
enfants et neveu de Joci
ballade en forêt tropicale
pousada en construction
la matière première n'est pas loin
Manuel nous emmène à la découverte des cascades aux environs de Tremembé
Joci et sa nombreuse famille
elevage de crabes
départ
Adieu à Manuel
Lundi 18 avril, nous quittons avec regret cet endroit merveilleux, les adieux avec Joci et les enfants sont émouvants, nous leur promettons de revenir en août.
Mouillage devant ilha grande de Camamu
Petite île très sympathique dont on peut faire le tour à pied, mais on voit que le village est plus riche que les autres, les maisons sont terminées et très colorées, la place du village est elle aussi plus spacieuse. Sur l’île il y a une usine de traitement de baryte, une roche très dense utilisée dans la prospection pétrolière.
récréation
Barra Grande
Ballade à pied à travers la forêt puis passage de la rivière en pirogue pour aller jusqu’à Barra grande au nord de l’île campinho, village touristique sans grand intérêt excepté pour faire les courses et pour avoir une connexion internet.
Nous garderons un très bon souvenir de la baie de Camamu qui est magnifique, parsemée de nombreuses îles et où on peut mouiller pratiquement partout, le tourisme n’y est pas encore développé et les habitants sont parmi les plus accueillants de la région de Bahia.