VAVA’U ROYAUME DES TONGA du 10 au 23 octobre 2014
52 heures pour faire
340 milles… mais qu’est ce qu’on a été
brassé surtout le deuxième jour de mer,
des grains, 3 ris dans la grand voile et la trinquette à moitié enroulée. Bernard n’a rien mangé, mais les vents étaient
conformes aux prévisions météo donc pas de surprises.
Nous Voici donc arrivés à Neiafu au Royaume des Tonga dans
l’archipel des Vava’u et nous sommes tout de suite dépaysés.
D’abord la température a bien chuté et ce n’est pas pour
nous déplaire, 27°C idéal.
La topographie de l’archipel est complètement différente de
ce que nous avons vu jusque là en Polynésie, pas de volcans avec points
culminants, pas d’atolls mais des falaises abruptes faisant penser à la
Bretagne. Puis une multitude d’îles ressemblant
au golfe du Morbihan avec des voiliers qui débouchent de partout,
fascinant !
Nous nous mettons au quai des pêcheurs pour faire les
formalités et le défilé habituel commence, la santé, la douane, l’immigration,
la quarantaine, tous en jupe et très courtois, ils n’ont pas visité le bateau
et ne nous ont pas confisqué nos fruits.
Ensuite nous prenons un corps mort (Appel sur le canal 9 à
beluga diving) devant « aquarium café » et "mango café" qui ont la wifi free.
Le royaume des Tonga se compose de plus de 160 îles
sur 4 archipels, c’est la seule nation du Pacifique a n’avoir jamais été
colonisée et les Tongiens en sont très fiers. La langue officielle est le
tongien mais la plupart des habitants parlent l’anglais. A Neiafu, ville
principale de l’archipel des Vava’u, il y a un contraste énorme entre le mode
de vie des autochtones et des yatchies (en majorité N. zélandais, australiens
et américains) qui ont envahi l’espace maritime et montent des restaurants un
peu partout sur les îles. Les habitants sont pauvres, les maisons rafistolées,
les jardins mal entretenus, les enfants en vêtements déchirés, les cochons
semblent rois et se baladent partout dans les rues et les champs, par contre on
retrouve cet accueil si chaleureux qui existe partout en polynésie.
Après un rapide tour du village, nous faisons très vite la
connaissance avec les quelques bateaux français (3) au mouillage et oui, nous
ne sommes plus majoritaires et c‘est tout aussi bien. Ils nous convainquent de
nous inscrire à un rallye avec départ des Tonga ou des Fidji et arrivée à Opua
en NZ. Cela facilitera la paperasse en arrivant en NZ et on a des infos
intéressantes sur la météo.
marché de Neiafu
Dimanche, nous allons à la messe, une des plus belles,
chants qui prennent aux tripes, hommes, femmes et enfants en habit traditionnel
magnifique.
Ensuite départ avec deux autres bateaux français pour l’île de Kapa,
on s'engouffre dans un dédale d'îles, imaginez
39 îles regroupées dans un rayon de 10 milles, en plus on se croirait
sur un lac, profondeur de l'eau 70m et pas de patates, un vrai bonheur.
Nous mouillons devant
un petit motu : motu Nuku dans de l'eau turquoise et transparente.
Gérard du catamaran "Blue note" un outremer 55 pieds, nous propose
d'aller avec son bateau plonger dans une grotte : mariner’s cave à quelques
milles.
motu Nuku
Impossible de mouiller devant la grotte donc quelqu’un reste
toujours à bord pendant que les autres vont plonger. La grotte est difficile à
trouver car il faut descendre d'un mètre environ dans un trou et nager 2, 3 m
sous une paroi rocheuse avant de retrouver l'air libre de l'autre coté, bien
sur Catherine n'a pas été.
sur Blue Note
Retour au mouillage et pique nique sur le motu et fin de
soirée sur "Enjoy" un prototype en sandwich de Jacques.
Lundi nous changeons de mouillage pour l'île de
vaka'eitu, seulement à 3 milles, très beau jardin de corail. Les fonds sous
marin sont magnifiques et l'eau très claire.
motu Kulu
Mardi après midi changement de mouillage, 1,8 milles, ( on a
l'embarra du choix). Nous prenons un corps mort devant le petit village de Matamaka
sur l'île Nuapapu. Nous allons à l'école pour payer l'emplacement (10 Top
cad 4 euros) cet argent sert à aider l'école. Le village est très pauvre, pas
d'électricité ni d'eau courante, les habitants vivent de pêche et
d'agriculture. Nous sommes reçus par Pitisi, la directrice, nous discutons un
petit moment puis elle nous demande de revenir le lendemain matin car les
élèves sont déjà sortis. Nous allons donc faire une petite balade à pied
jusqu'à l'autre village, en chemin nous ramassons quelques mangues.
mouillage de Matamaka
Matamaka
Mardi matin, nous allons à 9h à l'école, l'instit et les
enfants (16, classe unique) nous attendaient, les enfants se sont tous
présentés et nous ont chanté des chansons, il a fallu que nous aussi on chante
une chanson et la Marseillaise, après ils nous ont posé des questions sur notre
pays, ce qu'on mangeait, comment on vivait...Moments très forts.
L’après midi, nous mouillons à Langito’o devant une
barrière de corail ou il y a un magnifique snorkeling, Bernard pêche des 7 doigts pour le soir que nous
mangerons sur Enjoy avec des lentilles car il faut se débarrasser de tous les
produits qui peuvent germer sinon ils seront confisqués en NZ.
Langito'o
Jeudi, mouillage à port Maurelle sur l’île de Kapa,
très belle baie, balade à pied jusqu’à la baie suivante.
Dimanche, encore un très beau mouillage à Ano beach
sur corps mort. On retrouve Magic. Le soir on dîne chez Maria et Eduardo, des
espagnols venus aux Tonga en voilier il y a 25 ans. Ils ont monté un petit restaurant
sur la petite île de Tapana,(reservation sur la canal 11) pas de publicité, le resto est connu de
bouche à oreille, nous avons mangé des tapas et une paella au feu de bois,
délicieux.
Mouillage suivant sur la petite île de Katafanga
bon anniversaire Bernard
Retour au Neiafu pour faire des courses pour plus d’une
semaine car il parait qu’il n’y a pas grand-chose à Ha’apai, prendre une bonne météo sur internet, puis passer aux différents services des
formalités afin d’obtenir un permis côtier pour aller à Tongatapu via Ha’apai.
Dernier mouillage à Ngau I devant une barrière de
corail avec « see you later alligator ».
Ngau I
Info pratique à Neiafu :
-
eau potable possible à mango bar ou
aquarium café
-
wifi, un peu dans tous les bars
-
nous avons très bien mangé des plats
locaux à « bella vista » a un prix correct (nous n’avons pas essayé
les pizzas) et dans un petit resto local près du marché dans la rue qui même au
quai des pêcheurs (plat à 8 TOPS environ 3 euros)
-
banque avec distributeur de billets en
ville sur la rue principale en allant au marché.
-
plusieurs petits super marchés plus ou
moins bien achalandés.
- laverie à tropicana bar
Upolu Samoa du 29 septembre au 8 octobre 2014
En fait, nous sommes arrivés à Apia, capitale des Samoa
sur l’île d’Upolu, le 29 septembre. Nous avons sauté un jour car les Samoa
sont passées à l’ouest de la ligne internationale de changement de date pour
s’aligner avec ses plus gros partenaires commerciaux, l’Australie et la
Nouvelle Zélande.
Les instructions nautiques indiquent qu’il faut communiquer
notre ETA (Estimated Time of Arrival), 24h à l’avance par radio. N’ayant qu’une VHF, nous avons communiqué
notre ETA par mail : portmaster@spasamoa.ws
ou spa@spasamoa.ws, mais nous ne sommes pas sûrs qu’ils l’aient
reçu. Quinze miles avant d’arriver, nous avons appelé le Harbourmaster mais il
nous a répondu une fois que nous étions dans le port. Il nous a tout de suite
dirigé vers la petite marina ou il ne reste plus qu’un ponton suite au dernier
cyclone. Cela faisait presque 2 ans que nous n’étions pas allé dans une marina
et c’est bien agréable d’avoir eau et électricité à volonté et de débarquer quand on veut..
Nous avons tout de suite été accueilli par deux jeunes
français (23 ans) très sympatiques, Charly et Pierre sur Kanumera qui viennent
de Nouvelle Calédonie et partent vers la
Polynésie française. Nous leur souhaitons bon courage.
Nous sommes arrivés vers 15h à la marina et avons attendu
toute l’après midi les Customs qui ne viendront pas. Le lendemain, le défilé
commence, la santé, la douane et la quarantaine. A midi, ces premières formalités enfin terminées, il
faut aller à l’immigration faire tamponner nos passeports. Deux heures de
queue, mais cela a passé assez vite car tous les gens qui attendaient étaient très
curieux et nous demandaient d’où on venait.
Les Samoa comprennent 2 îles principales, Upolu et Savai’i.
On dit que c’est de Savai’i que les premiers Polynésiens se répandirent à
travers le pacifique. Ils ont été la première nation polynésienne à retrouver leur indépendance en 1962. Avant, ils étaient gouvernés par l’Allemagne puis la
Nouvelle Zélande. Ils parlent le samoan et l’anglais, la conduite est à gauche.
Malgré que Apia soit une assez grande ville, on sent que les
traditions sont restées fortes malgré l’influence occidentale. Les hommes
portent la jupe, la plupart des maisons ne comportent qu’une seule grande pièce
et n’ont pas de fenêtres. Les Samoans sont très accueillants comme dans toute
la Polynésie. La vie n’est pas chère mais tout est payant, même certaines
belles plages, cascades…
Jeudi, nous allons visiter la maison où a vécu l’écrivain
Robert Louis Stevenson, vous vous souviendrez sans doute de « l’île au
Trésor et Dr Jekyll et Mr Hyde » seulement à 5 Km d’Apia. Sa maison est
assez imposante, visite avec un guide. Stevenson est enterré au sommet du mont
Vaea, l’ascension n’est pas facile mais on est récompensé par une vue
panoramique de l’île. Nous revenons à Apia en truck typique.
Stevenson's house
vue du mont Vaea
Upolu road trip
Nous louons une voiture 2 jours pour faire le tour de
l’île :
Vainamo bay (côte nord d'Upolu)
Piula Cave Pool, bain dans une piscine naturelle dans une eau fraîche, cristalline dans de l’eau douce avec une multitude de poissons multicolores. On peut rejoindre une autre cave en plongée.
Sauniatu Waterfall
route vers Fagaloa Bay
Mafa Pass scenic Drive : route traversière de Falefa à Lalomanu ou nous traversons une
large vallée avec des cocotiers à perte de vue.
Fuipisia Falls
Lotofaga, arrêt à Sua Giant
Swimming hole : site aménagé avec piscine naturelle dans un ancien
cratère à 33m de profondeur dans de l’eau turquoise et d’autres piscines
naturelles dans la lave en bordure de mer. Très beau site
Lalomanu Beauch, une des 10 plus belles plages du
monde parait-il
Papapapai Falls
Dans le parc national O Le Pupu’e., beaucoup de
randonnées à pied avec des chemins bien balisés. Nous avons fait celui qui mène
au Ma Tree (arbre historique) avec d’énormes racines en contrefort, 15
mn à pied de la route principale et Togitogiga Waterfull à 2,5 Km de Ma Tree ou accessible en voiture à
partir de la route principale toujours vers l’est.:
Les villages sont tous très colorés, on ne compte pas le nombre d'églises, impressionnant !
Côte ouest
Infos pour les navigateurs qui suivent :
Pas de problème pour trouver des banques et des
distributeurs automatiques. La monnaie est le tala : 3 talas vaut à peu
près 1 euro.
Pour aller en ville de la marina, on peut soit aller à pied, belle balade lelong de la baie,
environ 20 mn ou, on peut prendre le taxi : 5 talas.
Pour visiter l’île très belle, on peut prendre le truck,
économique et typique mais pas d’horaires, louer une voiture, entre 100 et 120
talas assurance comprise ou en taxi, environ 200 talas.
Le prix de la marina est de 37 talas par jour pour un bateau
entre 10 et 12 m. Si le bateau fait plus de 3m de tirant d’eau, il doit rester
au mouillage et il paie le prix de la marina.
Frais de douane, 33 talas. Les douaniers sont montés à bord
mais n’ont pas fouillé le bateau.
La quarantaine a
juste regardé ce qu’on avait dans le frigo.
L’immigration délivre un visa de 60 jours mais on doit
pouvoir le renouveler.
Il y a une laverie près du marché aux fruits et légumes,
chez Tina, savalalo street. 7 talas la machine.
Le marché et les supermarchés sont très bien achalandés, pas
besoin de faire le plein en Polynésie française car ici les prix sont beaucoup
plus bas. Ils ont une très bonne bière locale : Vailima, meilleure que
hinano et la encore beaucoup moins chère. Les prix pour le vin démarrent à 22
talas.
On peut se procurer du gaz oil hors taxe, l’eau de la marina
est potable.
Inscription à :
Articles (Atom)