THURSDAY ISLAND A DEBUT
( 10 AU 20 JUILLET 2017)
HORN ISLAND
Une petite semaine à Horn Island pour se préparer à
la traversée et à faire la connaissance avec pas mal de bateaux du
rallye. La plupart australiens.
On en profite pour faire des pares soleil sur les cristals de la capote en vue des chaleurs indonésiennes.
Horn Island a un petit bourg habité principalement par des
aborigènes. L’intérêt de cette île est qu'il y a un bon
mouillage bien protégé, il y a aussi un aéroport. 2 petits super
marchés bien achalandés même si les prix pratiqués sont plus cher
qu' à Cairns, c'est pratique pour refaire le plein de légumes et
fruits. On peut y faire le plein de gaz oil et de gaz à Sea Swift
qui se trouve entre les 2 quais. Un robinet d'eau potable se
trouve sur le quai des ferrys ou l'on peut aussi y laisser les
annexes.
Pour les formalités de départ il faut aller à Thursday island
l'ile en face (1,5 miles) accessible en ferry. 2 compagnies Mc
Donald charter boat (16 DAU A/R) arrive dans le centre ville et
Torres Strait Tours (14 DAU A/R) arrive à 1 km du centre,
mais ils assurent une navette en car.
La douane se trouve en bordure de mer, beau bâtiment avec un
toit rouge reconnaissable. Nous avons fait notre sortie le mercredi
pour un départ le dimanche et cela n'a pas posé de problème.
La ville est assez grande avec un grand super marché Ibis, un mitre
ten (Mr bricolage australien), banque, poste, pub… Chez Frankie's
bar dans la rue principale il y a wifi free.
Une laverie automatique se trouve tout au fond d'un magasin à
devanture crème (self service store) près de la poste.
La ville a son charme et la balade le long de la plage agréable.
Le 14 juillet, les français (6 bateaux) fêtent leur fête
national sur le quai, les canadiens sont invités.
Puis une dernière visite aux crocodiles
PASSAGE HORN ISLAND DEBUT (INDONESIE) 16 AU 20 JUILLET
A partir du 15 juillet, les bateaux commencent à partir. Nous
partons le dimanche 16 juillet à midi pour trouver des courants
favorables dans le détroit de Torres. Nous sommes 5 bateaux à
partir en même temps dont Xamala.
A 17h, nous quittons Varzin
passage, le détroit de Torres est passé sans problème avec 2
nœuds de courant avec nous sans croiser de cargos. Nous quittons
donc le pacifique avec un petit pincement au cœur (nous y avons
passé 5 ans) pour la mer Arafura en ASIE. Vent
de SE 20 nœuds que nous aurons pendant toute la traversée. Focs
tangonnés et sous régulateur d'allure.
Première nuit tranquille en route parallèle avec Angel Wing. Au
petit matin nous commençons à voir une série de bateaux de pêche
pas trop gênant pour l'instant car ils sont au mouillage dans 50m
d'eau. Nous assistons à un festin d'Orques et croisons quelques
tortues.
Vers 17h, nous aurons notre première expérience avec les pêcheurs,
un bateau de pêche qui dévide son filet est devant nous, nous
dévions notre route pour l'éviter en passant malheureusement
derrière. Mais avec les focs tangonnés nous avons peu de manœuvre,
nous pensions être suffisamment loin derrière lui. Ils nous
appellent à la VHF en indonésien mais bien sur nous ne comprenons
rien et passons par dessus leur filet flottant sans dommage, la
dérive étant relevé vent arrière, avantage du dériveur.
En début de nuit, plein de lumière autour de nous mais un feu
clignotant vert sur une petite bouée est évité au dernier moment.
Bernard se précipite alors sur le levier du safran et pratiquement
en même temps le bateau s'immobilise, les vagues arrivant derrière
se brisent sur la jupe. Une seconde suffit pour dégager le vérin du
safran qui remonte violemment, nous libérant alors du filet. Après
cet instant de frayeur (nuit noire), Bernard essaye de redescendre le
safran mais sans succès, petit moment de panique, Il faut dire que
la dernière fois que nous avons touché avec le safran, c'était
dans les Tuamoutou, à Amanu, et le vérin s'était plié à 180°,
très mauvais souvenir. Il faut vérifier que la sécurité du
vérin de safran n'a pas sauté (petite pastille) et qu'il y a assez
de liquide hydraulique. Ouf ! après ces 2 vérifications le safran
veut bien rester en position basse. Nous saurons par la suite que pratiquement tous les bateaux du rallye se sont pris au moins une fois un filet voir 3 fois dont certains ont eu plus de mal que nous pour se degager.
Veille donc très attentive toute la nuit mais nous ne croiserons pas
d'autres bateaux cette nuit là.
La journée du lendemain fut très ensoleillée, nous marchons bien
avec une moyenne de 6 nœuds et avalons les miles toujours plein vent
arrière, nous partons même parfois dans des surfs à plus de 9
nœuds, une fois à près de 11 nœuds. Il faut dire que nous avons
souvent un bon courant avec nous.
La dernière nuit fut plus mouvementée, alors que c'est la nouvelle
lune avec un temps pluvieux et un ciel non étoilé, nous nous
attendions à une nuit noire mais c'est « Versailles »,
toute la mer est éclairée par des points lumineux voire
éblouissants, impressionnant ! Il faut slalomer entre ces points
lumineux immobiles mais finalement sans dangers car ce sont des
bateaux de pêche qui sont au mouillage.
Au petit matin, il nous reste 80 miles, c'est jouable d'arriver avant
la nuit, A 16h nous virons la pointe sud ouest de l'île KEI KECIL
dans les Moluques.
et rentrons une heure avant le coucher
du soleil dans la baie de DEBUT avec la carte satellite, les
cartes classiques étant pas décalées. Belle performance, 4 jours et 6h pour parcourir 671 miles, on a bien sur bénéficié de bons courants avec nous.
Pourquoi Début qui n'est pas un port d'entrée? Parce que c'est le
point de RDV du rallye Wonderful sail 2 Indonesia dont nous
faisons partis.
LOW ISLAND A THURSDAY ISLAND (DU 26 JUIN AU 10 JUILLET 2017)
1 commentaires Publié par cypraea à 09:13
LOW ISLAND (26 JUIN)
Petit arrêt à Low Island à moins de 10 miles de Port
Douglas.Tous les matins les charters partent à la queue leu leu pour
cette petite île paradisiaque avec un bon spot de snorkeling.
Heureusement tout ce petit monde part de bonne heure et nous sommes
tranquilles l'après midi. Nous prenons un corps mort public mais le
mouillage est rouleur et nous ne passerons pas une très bonne nuit.
Nous retrouvons notre copain Hugues de l'Etoile (RM 10.70) et à partir de
maintenant nous naviguerons ensemble jusqu'à Thursday Island
dernière étape avant la traversée vers l'Indonésie et sans doute
plus.
Beau snorkeling.
Dès le lendemain , nous partons pour Hope Island,
invariablement plein vent arrière avec des vents de SE. Petits
dangers à l'arrivée, on passe entre 2 patates, mais avec le
logiciel russe « SAS planet », c'est un jeu d'enfant,
nos autres cartes étaient fausses ou imprécises.
La encore on prend
un corps mort public et cette fois le mouillage est très
confortable. Très bel endroit mais des panneaux nous avertissent que
la baignade est interdite et le débarquement dangereux (crocodiles).
Notre téléphone marche encore en le montant au milieu du mat.
CAPE BEDFORT (28 juin)
A partir de maintenant, il faut être vigilant, nous naviguons à
l'intérieur de la grande barrière avec tous ses dangers auxquels il
faut rajouter la route des cargos que nous croisons à maintes
reprises et toujours bien sur vent arrière.
A Cape Bedfort, nous mouillons derrière la pointe
devant une belle plage de sable blanc et des dunes magnifiques. Très
bon mouillage dans 2,5m d'eau.
LIZARD ISLAND (29 au 1 juillet)
Belle navigation grand largue avec seulement le génois jusqu'à
Lizard Island, un petit paradis, d'ailleurs il y a un aéroport et un
resort. Nous mouillons à Watsons Bay ou il y a déjà une
dizaine de bateaux au mouillage dont pas mal font partis du rallye.
Beau snorkeling parmi des bénitiers géants (1 mètre!) .
Le soir, pot sur la plage avec feu de bois, belles rencontres.
Le soir, pot sur la plage avec feu de bois, belles rencontres.
Nous nous plaisons tellement sur cette île que nous y resterons 3
jours.
Le lendemain, nous montons jusqu'au Mont Cooks Lookout, 359m
assez hard sur de la pierre. Au sommet, vue spectaculaire sur le reef
et les îles avoisinantes. En 1770, James Cook est monté sur ce mont
pour essayer de trouver un passage dans le labyrinthe des îles à
l'intérieur de la grande barrière. Il nomma l'ile « Lizard
Island » en raison du grand nombre de lézards rencontrés sur
cette île. Nous n'en verrons pas un seul.
Le surlendemain, nous empruntons un chemin à travers la mangrove
puis à travers des pandanus avant de rejoindre la piste
d’atterrissage, enfin un chemin sableux nous emmène jusqu'à Blue
lagoon, très beau lagon.
Ensuite, nous allons jusqu'au centre de
recherche marine et revenons au mouillage en longeant la côte à
marée basse. Belle balade.
De retour au bateau un petit peu de bricolage et bon bain.
(connexion internet encore possible)
NINIAN BAY (2 juillet)
Pour trouver des bons mouillages le long de cette côte, ce n'est pas
toujours facile à moins de faire des grandes virées. De Lizard
Island, le prochain bon mouillage se trouve à plus de 80 miles, nous
décidons donc de faire une halte la nuit dans une baie sur le
continent. Mais dans ces baies, même si elles sont bien protégées
des vents dominants, une houle désagréable pénètre quasiment
toujours rendant le mouillage inconfortable. C'est ce que nous avons
eu à Ninian Baie, de plus, triste arrivée sous la pluie et
le manque de profondeur d'eau nous oblige à mouiller loin de la
côte.
Vous vous en doutez, on ne s'est pas éternisé ici et repartons dès
le lendemain toujours avec Hugues de l'Etoile.
FLINDERS ISLAND (3 au 6 juillet)
Belle navigation à plus de 7 nœuds de moyenne, nous empruntons le
magnifique Owen Channel entre Stanley I et Flinders I et
allons mouiller à la pointe SW de Flinders Island
devant une belle langue de sable. Très bon mouillage dans 8 m d'eau.
Nous devions repartir dès le lendemain à 6h du matin pour parcourir
60 miles jusqu'au prochain arrêt mais à 5h30 du matin, Hugues nous
fait des appels et nous dit qu'il ne se sent pas bien. Nous allons
immédiatement sur son bateau et il nous dit qu'il n'a plus de force.
Nous téléphonons à l' assistance médicale (Centre de Consultations Médicales Maritimes) de Toulouse, avec son téléphone satellite. Les
symptômes sont assez clairs, suspicion d'une hémorragie
intestinale, un rapatriement d'urgence dans un hôpital est
nécessaire. A partir de là tout va très vite, le CCMM contacte le
CROSS (gris nez) qui organise avec les Australiens un rapatriement en
hélicoptère pour l’hôpital de Cairns. 4h après, l'hélicoptère
arrive et Ric du catamaran Hard Yakka nous aide à transporter Hugues
jusqu'à la plage. Nous sommes un peu rassuré de voir Hugues entre
de bonnes mains et de savoir que les australiens ont de très bons
médecins mais il lui faut abandonner son bateau sur une île déserte
et difficilement accessible.
Le mouillage est bon mais par précaution Bernard remouille l'Etoile
(le bateau de Hugues) avec une deuxième ancre, nous ne savons pas
combien de temps le bateau va rester sur cette île ni si l'assurance
prendra en charge son convoyage. Il n'y a pas de communication avec
la terre sur cette île déserte.
Pour nous remettre de ces émotions, Ric nous invite à un pot sur la
plage vers 17h. Belle soirée avec Lilian, Diana et Patricia (suisse)
ses équipières et Jacqueline (australienne) qui navigue en solo sur
son joli bateau Shanti.
Le lendemain, nous avons des nouvelles d'Hugues par sa femme, il a 2
ulcères à l'estomac et pourra sortir de l’hôpital rapidement.
Réparation du moteur hors bord le matin qui s’arrête assez
souvent à bas régime. L’après midi nous partons en annexe avec
Jacqueline sur Stanley Island pour visiter une ancienne grotte
aborigène. L'endroit n'est pas facile à trouver. Débarquement sur
une étroite plage de sable en face Frederic point (viser les 2 rocks
sur Stanley puis les laisser à bâbord) puis sentier qui traverse
l'île jusqu'à la plage au nord de l'île. De la il faut faire
environ 300m à pied le long de la plage vers l'ouest jusqu'à un
piquet , puis des marches en plastique nous conduit jusqu'à la
grotte.
Le soir, nous avons de bonnes nouvelles d'Hugues, il doit sortir de
l’Hôpital le lendemain et il pense pouvoir rejoindre son bateau le
lendemain ou surlendemain avec un passeur payé par l'assurance de sa
carte VISA.
MORRIS ISLAND (6 juillet)
Nous reprenons donc notre route en compagnie de Jacqueline. Départ
6h du matin (60 miles), vent faible et moteur toute la matinée.
Belle pêche de deux beaux poissons, un thon rouge et un maquereau
espagnol, Bernard commençait à désespérer. Merci à Ric pour les
bons conseils de montage de la ligne (Rapala avec des gros hameçons
tridents). Nous étrennons notre nouvel appareil sous vide.
Nous
longeons des reefs tout le long du trajet puis arrivée sur la petite
île Morris Island, bordée d'une belle plage de sable blanc
et entourée d'un gigantesque reef. 4 cocotiers battent au vent. Bon
mouillage dans 10 m d'eau. Nous arrivons avant le coucher du soleil
pour avoir le temps de faire le tour de l'île à pied avec
Jacqueline.
(Bonne nouvelle de notre copain Hugues qui est en route pour
récupérer son bateau.)
PORTLAND ROAD (7 juillet)
Encore un départ à 6h du matin (60 miles), belle navigation en
dehors du rail, c'est plus cool, on longe toujours des reefs à fleur
d'eau, impressionnant. Couverture téléphonique en passant devant
Lloyd Bay , nous nous dépêchons d'envoyer des mails car
la connexion ne dure pas longtemps.
Assez bon mouillage dans 7m d'eau
un peu rouleur à marée haute à Portland road devant un
petit hameau de maisons mais pas de connexion internet.
MARGARET BAY (8 juillet)
Belle pêche d'un thon (4kg) et d'un Thasard d'un mètre (5kg) que
nous mettrons en conserve. Bon mouillage à Margaret Bay dans
3 m d'eau. Nous retrouvons nos amis de Xamala (Ovni 41).
ADOLPHUS ISLAND (9 juillet)
Départ 4h du matin pour Escape river (70 miles) , nous marchons
tellement bien que nous arrivons devant l'entrée de la rivière à
14h pile à marée basse. Nous décidons donc de poursuivre jusqu'à
Adolphus, 20 miles plus loin où nous mouillons dans la grande baie
de Blackwood Bank bien protégée des vents mais un peu de
houle rentre à la renverse de courants qui ici peuvent atteindre 5
nœuds !
HORN ISLAND (10 juillet)
Dernière étape en Australie, Horn Island ou déjà une
vingtaine de bateaux sont au mouillage.
Nous avons parcouru 1222 miles depuis Bundaberg avec des vents de SE
entre 15 et 25 nœuds , rafales à 30 nœuds maxi. Très peu de
moteur? Bref ? DES GRANDES VACANCES.
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