Nous guettons une bonne météo pour passer le détroit de Le Maire tant redouté, qui peut lever des vagues de 10 m lors de tempêtes et qui a coûté la vie à 2 personnes : un père et son fils l’année dernière.
Les coups de vent de SW se succèdent mais ne durent jamais très longtemps, dans ces cas là, nous ne pouvons pas débarquer. L’annexe avec le moteur hors bord s’est même retournée une fois.
La météo change tous les jours et il est difficile d’avoir un bon créneau pour parcourir les 150 NM qui nous séparent seulement Ushuaïa.
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Entre la météo argentine, donnée par les militaires et les fichiers gribs envoyés depuis la France par un copain (merci Hervé), nous décidons de partir lundi matin 16 avec la marée haute. Nous avons bien fait car après un passage difficile à la pointe de l’île dû à un fort courant (qui nous a fait pensé au Fromveur au large de Ouessant), le détroit de Le Maire sera passé en moins de 5h avec un bon vent de NW et le courant avec nous.
détroit de Le Maire
Le reste de la navigation jusqu’au canal de Beagle et dans le canal se fera sans vent et au moteur.
Arrivée sur le canal de Beagle
canal de Beagle
Et nous arrivons au petit matin dans la magnifique baie de Cambaceres. Nous sommes enfin EN TERRE DE FEU !
paysage un peu désolé
départ pour Ushaia
colonies de manchots papes
Ushuaïa
Au bout de la Patagonie, il y a la Terre de feu, et au bout de la Terre de Feu, il y a Ushuaïa. La ville la plus australe du monde, surnommée par les argentins "el fin del mundo". Mais ce n'est pas tout à fait exact, puisque Puerto William, la chilienne, est encore plus au sud.
Ushaia, ville mythique donc très touristique, mais l'ambiance y est sympa et ça sera une bonne escale.
on se croirait dans une station de ski
réplique du phare du bout du monde au mésée de la marine
on profite des derniers restos avant les canaux
plein de nourriture pour 2mois
cata d'Ivan Bourgnon, avec lequel il a fait le tour du cap Horn en 60 heures