Archipel des Gambier du 6 au 27 avril 2013
L'archipel des Gambier est un condensé des îles Polynésiennes : un peu des Marquises mais aussi des Tuamotous. On y trouve donc des monts de plusieurs centaines de mètres d'altitude et des barrières de corail tout autour de l'archipel et près des nombreuses îles intérieures. Nous sommes juste sous les tropiques (23° Sud) donc un climat agréable, ni trop chaud, ni trop froid, 27° dans l'air et dans l'eau.
Mangareva
C'est la plus grande des îles avec un très beau village : Rikitea. La population est très accueillante et relativement riche grâce aux fermes perlières. Les jardins sont très bien entretenus et très fleuris
Ici, impossible d'acheter des citrons, bananes, pamplemousses car on nous les offre !
Le mouillage est assez bien protégé grâce aux pâtés de coraux et on a tout sous la main : Boulangerie, épiceries, machine à laver, internet...
Le soir , c'est la grande animation sur le quai à celui qui péchera la plus grosse carangue
Il y a de belles balades à faire à pied et en cas de fatigue, la 1ère voiture peut vous emmener où vous voulez. Le mont Duff domine tout le mouillage et même tout l'archipel.
Impossible de ne pas visiter une ferme perlière : Dominique DevauX nous fait visiter son entreprise qui fait vivre 40 familles de l'île.
Voila ce que vous avons retenu :
1- Il faut collecter régulièrement des nouvelles nacres (huitre) qui poussent sur des amas de ficelles dans le lagon face à Rikitea, il faut au minimum 6 mois avant de les prélever pour les mettre dans des nasses et attendre encore plus d'un an avant de les utiliser.
2- Puis Les plongeurs ramènent les nacres dans la ferme :
- Elles sont d'abord nettoyées
- Puis on les maintient entrouvertes avec des cales
- On en détruit une de temps en temps pour découper au scalpel une fine partie de la lèvre colorée : le greffon
- On incorpore un nucléus (petite sphère en moule naturel) avec le greffon dans la nacre : opération très délicate et minutieuse et on enlève tout de suite la cale pour qu'elle se referme
- On la remet ensuite bien fixées dans une nasse pour les protéger des prédateurs
- puis les nasses sont remis à l'eau par les plongeurs le plus vite possible
Une nacre peut fournir dans sa vie 2 à 3 perles car il faut environ 1 an entre la greffe et l'extraction de la perle
3- Les perles ramassées sont ensuite nettoyées et triées par forme, taille, couleur.
4- Les ventes sont toutes exportées : 250 grammes de petites perles valent 10 000 euros !
Les rebus servent à faire des bijoux fantaisies
Ile Totegegie
C'est l'île de l'aéroport ( 1 à 2 avion seulement par semaine) mais c'est aussi une barrière de corail et un mouillage très tranquille avec des poissons de toutes les couleurs. Sur le platier (entre les coraux et la plage) à marée basse il y a paraît il des langoustes que l'on ramasse à la main avec une lampe torche à la nouvelle lune. On a essayé mais sans succès ! Quand aux poissons, nous n'avons même pas tenté d'en attraper car Les Gambier ont la mauvaise réputation d'être très contaminés par la Ciguatera qui peut aller jusqu'à être mortel !
Ile Akamaru
Là, seulement les bateaux dériveurs peuvent y accéder: 1m40 au mouillage ! La passe se fait parmi les patés de coraux. Grâce aux cartes de Google et quelques explications nous y entrons assez facilement. L'eau est vert turquoise.
Petite balade dans l'île (10 habitants) et nous sympathisons avec un couple de Polynésiens retraités (Germain Mapo) qui nous donnent bananes, mangues, citrons, pamplemousses etc.
Le lendemain nous sommes invités par Bertrand et Lucie à une grillade de poissons sur la plage. Ils vivent sur un catamaran aménagé en appartement : chambre, salon, cuisine. Ils vivent d'une petite ferme perlière familiale et y travaillent quand il fait beau et quand ils en ont envie. On mange donc des Umé et Umé Taré (Poissons chirurgiens) et une carangue blanche normalement garantie sans ciguatera, encore qu'un Polynésien nous a dit plus tard ne pas manger les Umé, surtout les gros !
Ile Taravai
A peine arrivée, nous sommes invités à une grillade sur la plage avec les équipages de 3 autres bateaux : Beignets de fleurs de courgettes, merguez, brochettes de viandes, poissons Umé Taré, colombo de porc , le tout arrosé de vin chilien et d'un breuvage polynésien à base de citron, sucre et ferment.
Le soir on fait connaissance d'une famille Polynésienne qui habite quasiement seul sur l'île ; Hervé et Valérie nous invite à une partie de pêche et grillade pour le lendemain
C'est donc vers 9h30 que nous partons sur son bateau pour pécher d'abord en plongée : on ramène une demi douzaine de Umé Taré puis on change d'endroit et il ramène en 5 minute un magnifique poisson argenté (Bec de Canne) qui va nous faire ensuite en poisson cru à la tahitienne (du jus de citron, du lait de coco, oignon et ail coupés en morceau très fins).
Le repas sera somptueux car en plus des poissons nous aurons du poulet au coco, des patates douces, fruit à pain, bananes cuites.
. Hervé vit de la vente des ses fruits et légumes (100% bio) et Valérie confectionne de jolies tableaux avec des sables colorés. Ils ont 2 enfants de 10 et 18 mois, l'ainé suivra les cours du CNED jusquà la 5ème.
Sur cette même île mais de l'autre coté vit aussi un couple de Polynésien : on est de nouveau super bien accueilli mais on ne peut rester longtemps, le vent du Sud Est souffle fort et nous devons nous préparer pour la dernière grande viréee : Tahiti où nous retrouveront Jeanne et Jorge.