TRAVERSEE NEW ZEALAND FIJI du 25 Avril au 2 Mai 2016
Départ de Nouvelle
Zélande Jour 1
Tous les 4 , douchés,
propres comme des sous neufs, nous allons faire notre clearance à la douane.
Tout est OK. Les passeports sont photographiés et non tamponnés, chic on
économise de la place sur nos pages déjà bien remplies. Reste à faire le plein
de fuel , derniers énervements causés par une machine récalcitrante. Ici, on n'
ose pas donner des coups de pied, mais elle le mérite. Les amarres sont larguées. Au revoir Nouvelle
Zélande . Un bon vent s' installe, la mer est comme un chaudron, le bateau
roule à droite, à gauche, de travers, les estomacs partent dans l' autre sens
et finissent par se retourner. Les poissons tout contents mangeront le
succulent repas préparé par Catherine. Il ne sera pas perdu pour tout le monde.
La nuit fut agitée, Bernard a dû se lever ( pendant son sommeil) pour remplacer
une poulie cassée. Le capitaine assure. Chacun fait son quart de 2h30, même le pauvre malade. Il paraît que
l' allure est très confortable en prévision de ce qui nous attend ! ( sic
Catherine et Bernard) .Qu' est ce que ce sera ???
Un gros porte container
est passé, très vite repéré par l' AIS , genre radar intelligent pour faire
simple. Repas, vaisselle, toilette, surveillance, sieste,lecture, jeux divers,
on ne s' ennuie pas. Les abdos,ce sera pour plus tard, avec un estomac solide.
Une dépression est annoncée sur les
Fidji dans 8 à 10 jours, juste pour notre arrivée. C' est ça la classe de l' accueil!
Navigation voiles en
ciseaux, 158 miles en 24h
confection du pavillon de courtoisie
Jour 2
Les estomacs restent
patraques. Le vent se maintient. 168 miles en 24 h. Fuite d' eau légère au
niveau d' une vanne d' eau de mer. Sous haute
surveillance....
Jour 3
La vanne continue à fuir
et on éponge régulièrement. Le vent passe travers et la navigation devient très inconfortable avec
des vagues qui déferlent et balaient le pont, mouillant tout y compris nous
autres, pauvres bougres. Autre fuite au niveau du vegrage de la cuisine. Vent de 20 à 32,5 noeuds. Un bruit d' enfer dans un
chaudron du diable. Se mouvoir est une vraie gymnastique qui finit parfois en
vol plané pas très planifié. Quelques bleus et un crâne de capitaine fendu,
enfin, superficiellement. La prise quotidienne d' anticoagulants n' arrange
rien.
Désormais les repas ne se
prennent plus à table mais sur les genoux.
148 miles en 24 heures
Jour 4
La fuite devient
inquiétante car trop importante pour être due à l' unique vanne d' évier.Des
recherches plus poussées s'avèrent
nécessaires. Nous sommes à 1300km de Nouvelle Zélande et 720 des Fidji. Surtout
ne pas couler...
La cause est enfin
trouvée. Le bateau a talonné sur des patates de corail en Polynésie. Une petite
fissure a été réparée en Nouvelle Zélande. Suite au temps corsé, une autre
fissure de coque est apparue, sur une tôle d' alu de 8 mm d' épaisseur! Ah, la
scélérate!!! L' eau coule régulièrement, 4L par heure, puis 8L par heure.
Et les shaddocks
épongeaient , épongeaient, épongeaient.
148 miles en 24 h.
Jours 5-6-7
Les jours se suivent et
se ressemblent. On éponge inlassablement. Catherine et Bernard sont atterrés
par cette réparation à venir qui bouleverse leurs projets. Les Fidjiens seront
ils capables de réparer ?
Catherine et Bernard ont
traversé plusieurs fois l' Atlantique et une grosse partie du Pacifique, ils
disent n' avoir jamais rencontré une navigation aussi musclée, 7 jours et 7
nuits à vivre ballottés dans une coquille de noix.
148 miles , 130 miles,
148 miles
Jour 8 : arrivée
Enfin protégés de la
forte houle, un petit vent sous un ciel gris pluvieux : vive les tropiques.
Mais le vent forcit jusqu' à 35 noeuds.
Le génois de 16 ans d' âge rend l' âme après de bons et loyaux services.
Commentaire de Bernard
"Quelle navigation de merde, quel temps de merde "
Mouillons à 18h dans une
baie abritée du lagon fidjien, la clearance sera pour demain. Avons fait 151
miles en 24h
Prenons un bon apéro pour
fêter notre arrivée et enfin, mangeons à table.
Jour 9 : arrivée à Vuda marina
Accueil chaleureux à Vuda marina en attendant les formalités.
Suivi de plus de 2h avec les officiels, biosécurité, quarantaine, immigration et douane sous une chaleur atroce.
Puis bien amarrés à la marina, véritable trou à cyclone
Ecrit par Ghislaine
Ecrit par Ghislaine