TUAMOTU 2 : FAKARAVA


FAKARAVA du 9 Novembre au 18 Novembre




Nous quittons le joli atoll de Toau le samedi 9 novembre et louvoyons tranquillement pour rejoindre Fakarava distant seulement de 12 milles. Nous en parcourons 40 et arrivons beaucoup trop tôt devant la passe. Il n'y a pas de mascaret et la passe est large donc nous décidons d'y entrer avec 2, 3 noeuds de courant contre.
Nous arrivons au sympathique village de Rotoava avant la fermeture des boutiques pour le grand we (lundi 11 novembre est férié). Nous retrouvons la civilisation et prenons un bon repas le soir au snack Tereka.





















snack Tereka



































 Mais le mouillage n'est pas confortable, mal protégé des vents de SE et partons dès le lundi pour le sud de l'île, 30 milles de moteur face au vent très pénible à scruter les éventuelles patates de corail sur notre route.



Juste avant d'arriver à Tetamanu au mouillage Sud de Fakarava, en rangeant la ligne, Bernard se plante profondément un hameçon dans le doigt. Ca n'empèche pas "capitaine crochet" de mettre l'ancre tranquillement dans un site paradisiaque. Ensuite petit cours de médecine grace au livre du docteur Chauve et à la pharmacie entretenue par Catherine.
Détails de l'opération :
1- Cisaillement à la base des 2 branches libres de l'hameçon
2- aseptisation du doigt et du bout d'hameçon sortant du doigt
3- 4 piqures d'anesthésiant local, merci Marine de nous avoir procuré du Lidocaïne (Xylovet) pour les chiens-chats.
4- C'est sans douleur qu'en forçant Bernard arrive à enfoncer davantage l'hameçon pour faire sortir la barbule de l'autre coté du doigt
5- Cisaillement de la barbule puis enlévement de l'hameçon dans le sens où il est rentré
6- re-aseptisation du doigt et pansement
7- apéro pour se remonter de ces émotions.















mercredi 13 novembre
on attend toujours une bonne météo pour les Marquises mais comme la
traversée peut durer 5 jours, ça va être un peu le coup de poker.
En attendant j'ai enfin commencé à utiliser mon fusil tout neuf, c'est pas difficile de tirer les poissons tellement il y en a, cependant il y a 2 précautions à prendre :
- ne choisir que ceux qui n'ont pas la ciguatera, c'est Matthias un
moniteur de plongée travaillant ici depuis 3 ans et péchant et mangeant du poisson tous les jours qui nous fait le tri,
- remonter au plus vite le poisson dans l'annexe pour éviter de se le faire piquer par les requins et abandonner la pêche quand il y en a trop autour de toi.
Je pêche donc des perroquets, nazons (Umé tarei) et mérous (loche marbrée : (Kito)
Nous commençons à manquer de citrons pour les faire à la tahitienne et pour le punch.
Sinon  snorkeling fabuleux dans la passe : coraux et poissons époustouflants.
















Jeudi 14 novembre
La technique de pêche étant maintenant rodée, Je ramène 2 Umés et à midi on fait griller le mérou sur la plage. Pendant la cuisson j'entends à coté de moi un raffut bizarre, ce sont en fait 2 beaux poissons perroquets qui frétillent sur la grève. Je me précipite et en attrape un qui une fois vidé se trouvera tout de suite sur le barbecue. Mattias me dira que les poissons sont pourchassés non pas par les requins qui ne s'attaquent qu'aux poissons malades ou blessés mais par les mérous et Napoléons (qui eux ne s'attaquent pas aux plongeurs)! Il me dit aussi qu'il y a un nombre impressionnant de requins dans la passe (400 !) et il est vrai qu'à chaque fois que je tire un poisson il y a une demi douzaine de ces bestioles à flaner autour de moi, mais pas agressif. Par contre si on jette une carcasse de poisson du bateau, ils se précipitent dessus et sont alors manifestement énervés. Matthias me conseille donc de bien observer leur comportement.
Concernant la ciguatera, ce sont les polynésiens qui détectent les espèces commestibles dans leur partie du lagon, je suppose en les mangeant et en alertant leurs voisins dès qu'ils ont la gratte !!!





ancien village de Tetamanu






autel très beau en nacre
















Vendredi 15 Novembre :
A midi, Matthias vient me chercher en bateau pour faire une plongée avec bouteille dans la passe. Après une courte révision (ça fait 38 ans que je n'ai pas plongé !) nous plongeons en fin de courant entrant dans une eau bleue limpide et le spectacle est à couper le souffle : entre 10 et 22 mètres de profondeur des colonies de requins nagent tranquillement autour de nous parfois à seulement quelques dizaines de centimètres.
On en recense 5 espèces différentes, un énorme thon, plusieurs gros napoléons, des balistes que l'on peut toucher et des milliers de poissons de toutes formes et couleurs.

 














Samedi, le temps n'est pas conforme aux prévisions météos, le vent s'obstine a rester Est et ne passe pas au Nord, donc on attend ...
Mais il y a toujours du bricolage à faire sur un bateau et on ne s'ennuie pas : les poignées de notre annexe se décollent, il va falloir réparer. On commence aussi à être un peu juste en eau douce, Bernard s'occupe donc de remettre en service le petit dessalinisateur, ce qui n'est pas une mince affaire car il n'a pas fonctionné depuis Février 2011 !
Puis nous changeons de mouillage pour aller derrière des motus avec des plages de sables roses. C'est magnifique mais encore plus isolé car il n'y a personne sur ces iles ( à part les crabes et oiseaux ;-)
Nos 4 bateaux voisins sont partis, 3 vers l'Est, le 4ème vers le village du Nord de l'ile, on est donc le seul bateau dans cette partie de Fakarava.



















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